19 janvier 2010

La vue et le vent en prime


Dans la chambre de bonne de Laurence, l'hiver ne passe pas inaperçu. Perchée au 7e étage, elle subit de plein fouet la rudesse de ce mois de janvier. Mais l'exposition au vent n'est pas la seule explication au froid persistant qui règne dans son 15 m². « Le radiateur n'a jamais fonctionné. Mais je n'ai pas encore eu le temps de contacter le propriétaire pour l'en informer », semble se justifier la jeune étudiante en architecture.
Ce jour-là, Laurence a accepté de nous recevoir pour que nous prenions, depuis chez elle, des photographies plongeantes de la cour intérieure de l'immeuble. Nous nous dirigeons vers la fenêtre, la seule et unique source de lumière dans cette chambre exigüe. Un drapeau jamaïquain suspendu fait office de rideau. « C'est entre-ouvert », lance-t-elle, anticipant ainsi notre geste. L'idée de laisser sciemment l'air glacé rentrer dans une chambre à peine chauffée nous est d'abord apparue un peu incongrue... Devant l'incompréhension qu'elle a dû lire sur nos visages, la jeune fille explique: « les bâtis en bois ont tendance à gonfler sous l'effet de l'humidité. Du coup, il faut un certain temps pour ouvrir les battants », ajoute-t-elle. Bienveillante, Laurence a donc voulu nous éviter la peine d'ouvrir cette fenêtre branlante. Pour être honnêtes, vu son état de délabrement, nous l'aurions peut-être cassée si notre hôte nous avait laissé faire...

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