26 janvier 2010

Des doyennes si parisiennes

Un post des Chroniques du Palier

Il y a un personnage que l'on retrouve partout dans nos blogs-immeubles et dont nous avons dressé le portrait: le doyen. Ou plutôt, la doyenne. Car il faut bien le dire, dans les cinq immeubles où nous avons pu le rencontrer, le doyen est une femme. En moyenne, nos doyennes ont 88 ans et habitent dans leur immeuble depuis 50,4 années. La plus âgée, c'est Mina, 92 ans, dans le Marais . C'est aussi elle qui habite depuis le plus longtemps au même endroit: 61 ans !

Mais au-delà des chiffres, nos doyennes ont des histoires qui attendent d'être racontées. A Wagram, tout le monde prend Madame Roger pour une folle. Dans le neuvième, la doyenne raconte seulement ce qui l'arrange. Chroniques du Palier, c'est aussi ça. Mettre dans un recoin de la Toile, un témoignage qui peut intéresser les habitants et aller au delà des apparences. Pour ne pas regretter trop tard de ne rien connaître d'autre de sa vielle voisine que son discret bonjour.

Alors rendez-vous avec Mina, qui a vu le Marais tant changer, Mme Guélaud, passionnée d'ethnographie en "baisse de régime", la dame aux yeux bleus du neuvième, la doyenne revêche de Wagram et enfin Yankel, artiste victime de la maladie de l'accumulation. C'est finalement le seul homme. Malade, la doyenne de Loft Stories n'a pas pu nous recevoir.

Nos doyens ont souvent le même problème: c'est de plus en plus fatigant de sortir de chez eux. Et Paris, avec ses immeubles aux escaliers étroits, n'arrange rien. Alors on reste chez soi la plus grande partie de la journée. Et on compte sur la solidarité des amis ou de la famille, plus que sur celle des voisins. En 2006, Paris comptait 659 centenaires. Mais Paris n'est pas une ville de vieux : la part des plus de 65 ans parmi ses habitants est inférieure de deux points à la moyenne nationale.

JB C., animateur de la communauté Chroniques du Palier.

Immédiatement après ce post, ce blog reprend son activité normale.

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